Le nord du Nouveau Brunswick, le pays de "brume et neige" et "froid merveilleux", peut sembler plus adapté pour des visées de l'albatross magique de Samuel Taylor Coleridge mais, bien que je n'aie pas encore aperçue une telle rareté, ce n'est pas tout à fait un mauvais endroit pour ceux qui souhaitent ajouter un visiteur d'hiver à leurs listes provinciales d'oiseaux. En effet, l'eau autour du Inch Arran Lighthouse Park de Dalhousie peut être le meilleur endroit dans les Maritimes pour repérer les Garrots d'Islande.
Pendant plusieurs années maintenant, j'ai pu observer bien au-dessus de cent de ces beaux cousins nordiques/occidentales du Garrot à oeil d'or, pendant la période des Recensements de Noël., et un an ils étaient bien plus de deux cents. En fait, pendant le Recensements de Noël 1994-1995, j'en ai compté 110 le jour de compte. Puis, quelques jours plus tard, un jour magnifique, absolument tranquille et ensoleillé, je les ai repérés partout où je regardais et j'ai estimé qu'il pouvait en avoir environs mille sur l'étendue entière de l'eau ouverte.
Quelle est l'attraction? La simple réponse, serait l'eau chaude de la centrale thermo-électrique, mais la centrale ouvre seulement un petite portion d'eau, le courant d'arrachement autour de la pointe Inch Arran, le côté 'sous le vent' des roches Bon Ami, (à droite) explique considérablement plus l'ouverture d'eau et c'est dans ces bancs d'eau qui se déplacent constamment que les oiseaux se rassemblent en masse. Pourquoi ceci se produit il dans la région de Dalhousie et pas ailleurs dans la Baie des Chaleurs? c'est entièrement une autre question. Je n'oserais même pas essayer deviner.
Mais ils se rassemblent, et dans le processus, offre ce que j'oserais dire, est peut-être la seule chance à 100% de voir cette espèce au Nouveau Brunswick. Un fait encore plus attrayant, on n'a pas à laisser la chaleur de sa voiture pour les voir.
D'après moi, une des plus belles observation d'oiseaux de l'hiver se passe pendant une journée très froide et ensoleillée au Inch Arran. Les vastes étendues de glace vierge couverte de neige, les collines de la Gaspésie et les extensions inférieures de la Rivière Restigouche fournissent l'arrière-plan. Contre ce paysage est une cunette d'eau bleu intense - avec des garrots, les mâles en vestons noir et blanc, les femelles dans des bruns et gris plus doux, pendillant et plongeant, parfois seulement à quelques mètres du rivage.
Pour quelque raison, quand les deux espèces de garrots sont présentes, les Garrots d'Islande semblent occuper l'avant-plan. Ceci peut se produire parce qu'ils sont toujours dans de plus grands nombres, mais ils semblent pousser les Garrots à oeil d'or de côté et, habituellement, plus éloigné et dans l'eau plus profonde. Aussi bien, peut-être, parce qu'ils sont résidents à l'année longue. Les Garrots à oeuil d'or ne sont jamais en autant grands nombres que les Garrots d'Islande: deux ou trois est la norme.
Bien que je considère le Garrot d'Islande comme étant l'étoile de la scène d'oiseaux en hiver dans les eaux de Dalhousie, cette même eau ouverte attire toujours un nombre restreint de Canards noirs, de Grands Harles et de Harles huppés, le Garrot Albéole occasionnellement, Goélands artiques et argentés, et l'assortiment habituel des Grands Corbeaux. De temps à autre, une Pigarque à tête blanche ou deux hiverne aussi ici, plus ou moins pour surveiller la scène entière.
Je ne me fatigue jamais de faire de l'observation d'oiseaux en d'hiver sur les eaux de Dalhousie. Ces oiseaux affirment la ténacité de la vie et, de façon ou d'autre, font à tout dans un environnement autrement morne un peu plus gai.
Traduit en partie par Roger Pierre Aubé